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Quelques anciens ponts de pierre le soir et retour à Ano Pedina

J’en étais arrivée à : « trempés et fourbus à la voiture ».

Oui mais voilà, il est 18h et, en Grèce, c’est très tôt. A peine le milieu de l’après-midi. On a encore une heure ou deux à tuer avant d’espérer trouver un endroit ouvert pour becqueter.

Alors histoire de s’achever, tant qu’il reste un peu de lumière, nous partons à la découverte de quelques ponts anciens, dont la région des Zagoria regorge (il y en a une soixantaine).

Bon vu l’état des petons, on fera ceux en bord de route hein !

Ils ont été construits aux 18e et 19e siècles sur la base de ponts encore bien plus anciens, datant d’avant l’ère byzantine.

Leurs arches en pierre sont très belles et épurées. Elles étaient montées sur un bâti de bois, en partant des deux bords, jusqu’à mettre en place la clé de voûte.

Bien sûr les rivières sont toutes à sec, ce qui est nettement moins esthétique !

La plupart n’ont qu’une ou deux arches. Celui-ci, près de Kipi (Κήποι), en a trois et fait 56 mètres de long.

Ce pont s’appelait Kalogeriko (Καλογέρικο) à l’origine, c’est-à-dire en 1814. Mais les habitants lui attribuèrent un second nom dès 1865 : Plakida (Πλακίδα). Ce sont en fait les noms du constructeur et du reconstructeur.

Ensuite nous allons voir ce second pont, en dos d’âne, situé entre Koukouli (Κουκούλι) et Vitsa (Βίτσα). Il n’a qu’une seule arche mais est fort haut et impressionnant.

Il nous fait un peu penser au pont de Mostar en Bosnie, sauf qu’ici les plongeurs auraient mal :mrgreen:

Ce pont date de 1750 et possède également deux noms, selon la même logique : Noutsou (Νούτσου), du nom de son constructeur, et Kokkori (Κοκκόρη), d’après le propriétaire d’un moulin voisin qui le répara et l’entretint. Si on garde le même raisonnement, dans quelques siècles ces ponts se nommeront tous « U.E. » 😆

A l’arrière-plan, le pont routier actuel. Vous voyez, quand je parlais de visiter uniquement les ponts de bord de route, j’étais sérieuse !

L’endroit doit être magique avec la transparence turquoise de la rivière Voidomatis (Βοϊδομάτης) coulant en-dessous…

Nous reprenons à peine la route qu’un autre pont (et un bel accident, au passage) est à voir.

Il est beaucoup plus petit mais ne manque pas de charme.

C’est le pont du Capitaine Arkouda (Καπετάν Αρκούδα). Ça veut dire « ours » en grec mais je n’en sais pas plus :mrgreen:

Un dernier, non indiqué mais visible depuis la route :

Si le précédent n’avait pas fini sa croissance, celui-ci est vraiment un « bébé pont » 🙂

Il donne accès à une chapelle et porte le même nom qu’elle : Agios Minas (Άγιος Μηνάς).

Nous retournons à Ano Pedina, nous garons à l’hôtel et visitons le haut du village.

L’église est fermée (comme souvent)…

Nous restent les arches (comme souvent)…

Une grande place, très minérale, est bordée d’un côté par un campanile, de l’autre par des rangées de sièges façon forum antique.

Et bien sûr un arbre gigantesque pour apporter sa fraîcheur et son ombre au tout…

Nous décidons d’aller manger à la « maison rouge », juste à côté. Notre logeur nous avait dit que c’était le principe du menu unique, or vu l’expérience positive de ce midi… et ce fut la même chose, sauf que c’était complètement l’inverse !

Enfin, nous n’avons pas mal mangé, que du contraire… mais l’accueil fut plus que glacial : on avait l’impression d’être accueillis à contre-cœur par le maître de maison, tout juste tolérés par pure charité de sa part (sa femme atténuait heureusement ce manque d’hospitalité par une attitude nettement plus aimable).

Il nous a tellement bien donné l’impression d’être des verrues que nous avons failli reprendre nos sacs et nous en aller… mais nous étions si fatigués…

Il n’y avait pas de menu écrit et ce fut un véritable sacrilège quand j’osai demander les prix des différentes choses qu’il nous égrenait du bout de ses lèvres pincées. Vu le genre de la maison, j’étais en droit d’avoir quelques craintes pour l’addition ! Ce n’était pas bon marché mais encore raisonnable.

Tout ça dans un décor complètement artificiel et empesé se voulant ‘salon chic’, et beaucoup de manières snobinardes à la cinq-étoiles pour servir une minuscule portion (toujours dans l’optique « restaurant gastronomique » j’imagine) de ce qui reste finalement des… meatballs & pommes frites ! :mrgreen:

Quand nous sommes finalement sortis de là, j’ai eu l’impression de respirer enfin, comme si j’avais retenu mon souffle durant tout le repas !

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