Le vieux pont a mal au dos (d’âne) !

Des bords fragilisés

Des bords fragilisés

Des siècles et des siècles qu’il fait le dos rond au-dessus du Lemboulas, juste à côté du moulin de « Cap d’azé » auquel il donnait accès, au temps où  chacun portait son grain à moudre, par un chemin de terre épousant parfaitement la cambrure de son arche en forme de dos d’âne. Des siècles durant, il a sans broncher courbé l’échine sous le poids des charrois grinçants tirés d’un pas paisible par un attelage de bœufs ou quelque autre animal de trait dont le bruit des sabots faisaient chanter sa voûte de briques moussues….

Mais ça c’était avant : depuis cette époque bucolique que les moins de cent ans ne peuvent pas connaitre, beaucoup d’eau a passé sous le pont. Les chevaux-vapeur ont remplacé nos amies les bêtes et c’est là que le bât blesse. Voitures, camions, machines agricoles au gabarit exponentiel continuent à emprunter cette voie qui relie St-Privat-de-Brethes à la D38, et à franchir l’ouvrage séculaire pas vraiment conçu, malgré sa construction remarquable, pour ce type de trafic.

Pour tenter de prévenir tout danger d’effondrement, les employés communaux viennent d’installer, sur les bords fragilisés de l’arche, deux parapets destinés à limiter le trafic en termes de tonnage. A brève échéance, cette voie sera interdite à toute circulation, sauf riverains.

Un remède de cheval pour que l’antique pont autrefois baptisé, allez savoir pourquoi, du doux nom de « Cap d’azé » (tête d’âne en français !), touché par le « mal du siècle »,  cesse de souffrir du dos…

RC